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Comment définir la quotité de financement par rapport à ses stocks

Les stocks d’une entreprise représentent un actif mobilisable par les créanciers. Ils s’appuient sur les stocks pour consentir de nouvelles lignes de financement et dégager de la trésorerie additionnelle.

Un des premiers travail à réaliser est la définition du besoin financier par l’entreprise (objet, montant, durée). Dans un second temps, il est nécessaire de vérifier l’adéquation entre le niveau de stock mobilisable, la clause d’arrosage et la quotité de financement.

La clause d’arrosage est explicitée dans un autre article du site internet d’ACTENE.

La quotité de stock mobilisable est à définir à partir des montants bilanciels. Néanmoins, tous les stocks ne sont pas mobilisables.

En effet, pour être mobilisés, des stocks doivent répondre à certains critères. Ainsi :

  • Pour les matières premières, les stocks doivent être la pleine propriété de l’entreprise sinon ils seront écartés comme :
    • les stocks déportés par un fournisseur
    • les stocks non payés et soumis à des clauses de réserve de propriété publiées ou non
    • des stocks défectueux ou sans utilités
    • des stocks périssables à échéance courte
    • des stocks acquits via un contrat de reverse factoring
  • Pour les encours de production : ces stocks n’étant pas marchands en l’état, ils ne sont pas appréhendables ; il existe quelques exceptions pour lesquelles il est possible de mobiliser certains stocks d’encours :
    • encours commercialisables en l’état et pouvant constituer un sous-produit ou un sous-ensemble pour un tiers
    • encours dont les produits fins sont soumis à des commandes clients fermes et dont la finalisation industrielle est simple et rapide
  • Pour les produits finis : tous les produits finis marchands sont mobilisables ; les produits sans rotation ou sans perspectives de commercialisation sont écartés

Au-delà de ces critères, il faut tenir compte du type de garantie mis en place (avec ou sans rétention) et de la qualité de signature de l’entreprise qui définiront le taux de sur-garantie demandé par le créancier.

Par exemple, pour un stock au bilan de 3M€ :

  • matières premières – 1 000k€ : si 75% des matières sont payés, on peut retenir 750k€
  • encours de production – 1 000k€ : non mobilisables, ils sont écartés
  • produits finis – 1 000k€ : si 15% ont des faibles taux de rotation et sont dépréciés, on peut retenir 850k€

Dans cet exemple, pour un stock bilanciel de 3M€ le stock mobilisable est de 1,6M€.

Attention, il n’est pas possible de proposer 100% du stock mobilisable en garantie aux créanciers. En effet, l’entreprise doit maintenir sa capacité de fongibilité sur les stocks (rotation des stocks à valeur maintenue). Pour ce faire, il est conseillé d’intervenir avec un ratio entre 75 et 80% du stock mobilisable. La garantie proposée sera donc de 1 280k€. En retenant une sur-garantie de 120% pour les créanciers, le financement sera de 1 067k€.

Cette quotité peut sembler faible par rapport au stock bilanciel. Il faut surtout prendre du recul et comprendre que l’on ne peut pas mobiliser ni des stocks qui n’appartiennent pas à la société (matières première non payées), ni des stocks qui ne sont pas marchands en l’état (encours de production).

Cet exemple a été réalisé sur une sur-garantie bancaire de 120%. Il est à préciser que ces 120% correspondent à la moyenne appliquée en France pour des financements octroyés à des sociétés in bonis. Sur certains dossiers en retournement, il est possible que certains créanciers demandent des ratios de 150 voire 200%.

ACTENE, en tant que spécialiste de la recherche de financement sur stock, accompagne les entreprises et les créanciers dans cette approche qui peut s’avérer compliquée.

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