Peu connues du grand public du fait de leur singularité et de leurs champs d’action, les banques de retournement sont spécialisées dans l’accompagnement des entreprises en difficulté. Elles interviennent en dernier ressort, lorsqu’une personne morale doit faire face à des impasses de trésorerie et que le recours à des banques dites traditionnelles n’est plus possible.

À la manière d’un médecin spécialiste, les banques du restructuring n’ont pas recours à la publicité pour se faire connaître : la sollicitation se fait d’elle-même quand l’entreprise en a besoin. Elles sont généralement prescrites aux dirigeants des entreprises, que ce soit par des conseils, des avocats, des administrateurs judiciaires….

Dans son rapport annuel, la Banque de France estime le nombre des entreprises en défaillance sur l’année 2022 à 41 020 contre 1 072 000 entreprises créées sur la même période, soit un ratio de moins de 4%. Les banques de retournement interviennent donc sur une niche par rapport aux autres structures de financement des entreprises. Elles ont néanmoins un rôle important dans l’écosystème de la finance car derrière une entreprise en difficulté se trouvent des emplois à sauver, des dettes et des engagements à honorer.

Les banques de restructuring accompagnent les entreprises qui sont soit en procédure amiable (mandat ad hoc ou conciliation) soit en procédure collective (sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire).

L’intervention d’une banque de retournement auprès d’une société peut prendre différentes formes :

– Gestion des flux quotidiens

– Escomptes, en fonction de la qualité du poste client

– Crédit avec garantie (sur stock, par exemple) ou caution

– Crédit-bail

– Crédit d’investissement, sous certaines conditions

Le risque pris par ces banques se traduit par des taux plus élevés que les banques commerciales. En effet, les entreprises aux cotations Banque de France dégradées présentent des risques d’insolvabilité élevés.

Les banques de retournement ne sont pas les seules structures qui interviennent auprès des entreprises en difficulté : il existe en France plusieurs associations de restructuring. Ces associations regroupent des professionnels juridiques et financiers : administrateurs et mandataires judiciaires, avocats, conseillers financiers (dont ACTENE), banques de retournement… mais également des experts de terrain tels que des chefs d’entreprises ou des managers de transition. Le but de ces associations est de faire de la prévention, de repérer les situations critiques et d’apporter des conseils aux entreprises.

Il est cependant important de ne pas attendre que votre entreprise soit à bout de souffle et dans l’obligation de solliciter les banques de retournement. Financements alternatifs, mobilisation des stocks…  de nombreuses solutions peuvent vous permettre d’éviter le placement en procédure.

Le cabinet ACTENE est là pour vous accompagner : son expérience lui permet de connaître en détails le fonctionnement des banques de retournement. Son expertise et son large réseau financier en font un interlocuteur de premier choix dans des situations de rebond.