Quels sont les coûts du financement sur stock ?

Les solutions de mobilisation de stock sont généralement dédiées aux financements de lignes de trésorerie. Les chefs d’entreprises les comparent (à tort) avec d’autres solutions et notamment avec la mobilisation du poste client au travers de l’affacturage.

 Pour bien comparer ces deux approches de financement de l’entreprise, il faut regarder les coûts directs mais également les coûts indirects.

 Coûts directs du financement sur stock

 Les coûts directs du financement sur stock sont liés aux deux intervenants principaux du montage :

• Le créancier
• Le tiers-gagiste ou tiers-contrôleur

 Il faut considérer le coût du financement + le coût de la garantie associée, comme cela peut-être le cas lors d’une intervention de BPI ou lors de la mise en place d’une hypothèque sur un bâtiment.

 Le coût du financement

Le coût du financement sera équivalant aux conditions auxquelles l’entreprise se finance. Cela dépend de sa qualité de signature, du type de financement mis en place et du créancier sollicité.

Par exemple, pour un financement court terme dans une entreprise in bonis et en fort développement, si les conditions habituelles sont un taux Euribor + 1%, elles seront conservées. À l’inverse, si l’entreprise est en retournement, les créanciers intervenants appliqueront des conditions tarifaires plus élevées.

Le coût du financement est lié à l’entreprise et au concours déployé.

 Le coût du tiers-gagiste ou tiers-contrôleur

Pour mémoire, le créancier mandate une société tierce qui a pour mission soit de maintenir les stocks soit de les contrôler.

Les coûts des tiers-gagistes peuvent être variables selon l’organisation proposée. Leurs tarifs d’intervention se décomposent généralement ainsi :

• Frais d’étude => offerts
• Frais de dossier => variables, la moyenne se situe aux alentours de 1 000€
• Frais annuels mensualisés de tiers-détention ou de contrôle :
  • 3-4% l’an pour une garantie < 300k€
  • 1% pour une garantie de 800k€
  • <1% pour garantie au-delà de 1M€
  • 0,3 à 0,5% pour les garanties supérieures à 10M€
• Frais annexes, à la mise en place du dossier ou lors de sa résiliation, liés à l’enregistrement des actes, l’inscription et la radiation auprès du tribunal de référence (variables selon organisme < 200€).
• Ponctuellement, frais variables selon la spécificité du dossier : mise en place de la dépossession, complexités des contrôles, nombre de sites, avenant à la hausse…

Les contrats de gage sur stock ont une durée d’un mois renouvelable par tacite reconduction, sans information de la part du créancier. Il n’y a donc pas d’engagement de durée ni de facturation annuelle minimum. Généralement, tout mois commencé est dû.

 Si le contrat n’évolue pas, il n’y a pas de frais de renouvellement d’une année sur l’autre. De même, il n’y a pas de frais à l’obtention d’une main levée, qu’elle soit partielle ou totale.

 Attention, ces informations et chiffres sont donnés à titre indicatif et n’engagent en rien la responsabilité d’ACTENE.

Coût indirect du financement sur stock

 Au-delà des coûts financiers, facilement quantifiables et simulables, il est important de connaître et d’appréhender les coûts indirects liés à l’opération.

Une fois mis en place, les financements sur stock sont généralement peu coûteux en ressource humaine.

En effet, les obligations pendant la vie du dossier sont les suivantes :

• Transmission des états de stocks à fréquence régulière : un mail est suffisant. Les ERP actuels permettent de faire cette opération de façon automatique. Le coût humain est donc neutre
• Accompagner le contrôle du tiers-gagiste ou tiers-contrôleur à fréquence bi-trimestrielle. Il faut compter 2 fois 2 heures par trimestre, soit 16 heures annuellement pour une personne

Les coûts humains sont donc peu significatifs. Ils sont bien inférieurs aux coûts indirects que peuvent générer des contrats d’affacturage.

Le cabinet ACTENE cherche toujours à obtenir les conditions tarifaires les plus intéressantes et les organisations humaines les plus adaptées aux entreprises.